Suite notamment aux posts :
Victor SCHOELCHER, le parcours d’un Juste – un peu de politique, d’histoire, et de généalogie…et
Course contre la montre pour retrouver l’oncle oublié.Marcel Foechterlé – instituteur et directeur d’école à Fessenheim de 1946 à 1971, citoyen d’honneur de Fessenheim, décédé en 2010 à Colmar à 93 ans. Patriote insoupçonnable durant la guerre – pas comme l’un ou l’autre, qui surent cependant assurer leurs positions après la libération…
C’est donc LUI qui aurait découvert l’origine fessenheimoise de Marc et Victor Schoelcher.
Il me semble bien avoir fait un séjour dans sa classe… ;-o))
En tout cas ce n’est pas lui la brute épaisse qui me donna un jour une baffe, de tout son poids, parce que j’avais eu le malheur le bonheur de sourire à Simone dans le couloir de l’école !… (Non, non, je ne donnerai pas de nom, c’est le passé…).
Septembre 1940 : les Alsaciens sont « autorisés » et « invités » à rentrer dans l’Alsace annexée par les Nazis. Un an après l’exil douloureux, le village rentre donc de Mirande. Tout le village, à l’exception notable semble-t-il d’une certaine famille Schelcher…
Marcel Foechterlé, exilé lui-aussi dans le Mirandais, attendra également la fin de la guerre pour rentrer. Il ne pouvait pas accepter qu’à Colmar le boulevard de la République s’appellât désormais prétendument « Adolf Hitlers Strasse »…
Marcel Foechterlé a raconté au début du troisième millénaire cette époque de sa vie, sous le titre « Itinéraire d’un patriote réfractaire à l’annexion de fait – Mon parcours de Baltzenheim à Meilhan 1939-1945. » (Hardt et Ried – Annuaire n° 19 – 2006/2007 – Société d’histoire Hardt et Ried, 20 €).
On voit ici M. Foechterlé en conversation avec Emile Beringer (à droite), dont il fut aussi l’instituteur (et certainement plus longtemps !…). Emile, affublé d’un « prénom de clown », parfois un peu dur à porter, finira par savoir le fin mot de l’histoire quant à ce choix : sous l’occupation, les nazis…nazifiaient l’Alsace (Didierjean était transformé en Dieterhans, …). On ne choisissait pas librement les prénoms des enfants. C’est pourquoi dans la liste possible, sa maman a choisi « Emil » : il suffirait d’ajouter un « e » après la guerre pour franciser…
Ci-dessous on voit Emile en discussion au Musée Schoelcher/Maison de la Hardt avec Tante Marie-Rose. Il y a 72 ans, à quelques jours près, elle traversait la France dans des wagons à bestiaux. Elle avait 8 ans.
(photo Claudine et Michel)
Merci Emile pour la visite guidée – et truculente – du vieux village et du musée, dans la torpeur presqu’insupportable du mois d’août !